Comment une passion peut devenir source d’angoisse ?
Comment expliquer que lorsque je me mets devant ma machine à coudre, c’est le vide intersidéral dans ma tête ?
Comment expliquer que je n’ai pas envie. Pas envie de coudre, pas envie de tricoter, pas envie de lire, pas envie tout court.
Et bien évidemment, m’angoisser d’avoir un blog que je n’alimente pas alors que j’aime beaucoup écrire, prendre le temps de penser à ce que j’ai créé et à en détailler la création, la réflexion, …
Bref, c’est pas la grande joie dans mon esprit ces dernières semaines. Niveau boulot, ce n’est pas la joie non plus, soyons honnêtes. Je m’ennuie. Et quand je m’ennuie, mon cerveau – qui ne peut jamais rester sans rien faire ou sans penser à 1 000 000 de choses en même temps- tourne encore plus vite que d’habitude. Et mon gentil cerveau qui s’ennuie se pose des questions. Des tonnes de questions. Qui amènent des tonnes d’autres questions, …. vous voyez le tableau.
Ces questions créent un super brouillard qui m’empêche de réfléchir correctement, ça me cloue sur place, m’empêchant de faire quoi que ce soit. Paradoxalement, ce brouillard m’empêche aussi de trouver des réponses à ces questions, ça n’a aucun sens. Et donc ça me donne la sensation de perdre les pédales, de perdre tout contrôle sur ma vie, sur le sens que je cherche à lui donner, … je me perds complètement.
MAIS, je ne suis pas de nature à me laisser abattre par quoi que ce soit, y compris moi-même. Alors je laisse les questions tourner dans ma tête, j’en attrape une au vol, je la réfléchis, trèèèèès lentement vu ma capacité de concentration de ces dernières semaines, et j’essaie de trouver des actions à réaliser pour que cette question n’aie plus lieu d’être.
Alors autant certaines pourraient être assez « simples » (quoi que) à régler du style : « pourquoi je jette à la poubelle des déchets organiques au lieu d’en faire du compost » ou encore « pourquoi je laisse du linge propre dans le bac à repasser depuis des semaines alors que j’ai envie de porter ces vêtements » ou bien même « pourquoi je ne reprends pas la chemise faite pour mon frère qui est trop ajustée aux bras »
Autant certaines autres me clouent sur place et me paralysent comme : « c’est quoi le but de ma vie ? », « es-tu heureuse dans ta vie ? », « pourquoi tu te lèves le matin ? », « qu’est ce que tu vas faire aujourd’hui? », « pourquoi tu fais ça? » (celle-là, je crois que c’est la pire)
Après, j’ai les réflexions un peu sournoises qui ne donnent pas lieu à des réflexions, seulement à de l’auto torture mentale comme : »la finalité de tes missions chez les clients ne servent qu’à leur permettre de générer plus de chiffre d’affaires pour nourrir les actionnaires mais pas à améliorer la vie des gens qui y travaille », « la société de consommation » (merci Cash Investigation et Elise Lucet pour celle là – même si j’aime beaucoup regarder ce magasine), « l’Humain et toutes ses dérives dans le monde » …
Ça fait beaucoup à gérer pour moi. Mon cerveau et mon esprit ne m’ont jamais trahie. Donc je me dis que toutes ces réflexions et cette remise en cause globale de ma vie vont m’amener à quelque chose. Mais quoi ? Et Quand ? La patience n’a jamais été une de mes vertus. On dirait bien que je suis en train de l’apprendre, sous ma propre contrainte … n’importe quoi.
Voila, ce n’est pas un article réfléchi, je le pose juste là, pour moi-même, au cas où le relire plus tard m’aidera. Peut-être qu’il va désencombrer mon esprit. Ou m’angoisser à me dire que j’ai écrit ces choses très personnelles que n’importe qui peut lire …
J’avoue ressentir ce genre de sentiments très régulièrement. Cette sensation d’insatisfaction, de ne pas voir les belles choses dans sa propre vie et ne garder en mémoire que les contrariétés. Je te souhaite de trouver ton équilibre et les réponses aux questions que tu te poses.
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